Salinelles le 17 août : Messemvria, les chants des Balkanes.

Publié le 20 Août 2008

Une force de conviction peu ordinaire.

Balkanes. Elles sont quatre. Quatre voix de femmes qui chantent et revivent dans leur gestuelle expressive des mélodies sacrées ou bien des airs profanes de la vie de tous les jours.
On dirait que le choeur de la chapelle leur est aussi familier que si c'était leur maison. Autant dire qu'elles habitent l'espace, qu'elle se l'approprient comme si c'était leur terre, leur pays.
Le public est sous le charme, l'attention ne se relâche pas une seconde. Il faut dire que se dégage de ces chants populaires une force de conviction peu ordinaire. Il se passe vraiment quelque-chose, on est emporté par la vague. Les pierres de la chapelle St Julien n'en croient pas leurs yeux ni leurs oreilles. Une soirée magnifique qui certes sort des contrées habituelles du répertoire classique plus coutumier aux concerts du festival. Mais la musique des peuples et les chants traditionnels ont toujours nourri l'inspiration des grands compositeurs. 


Voici comment elles  présentent leur démarche sur leur
site :
« Au fil du temps, en interprétant un répertoire de chants bulgares dits profanes, nous nous sommes aperçues que l'hommage à la création, à la beauté de la nature et la présence du Divin étaient de grande importance sinon indissociables des thèmes abordés, le sacré accompagnant la vie des gens, leurs souffrances comme leurs joies au quotidien. C'est grâce à leur adhésion au christianisme au IXème siècle que les différentes ethnies slaves, thraces et protobulgares situées au sud du Danube s'unifient. L'esprit de Dieu agit au carrefour des chemins, aux croisées de Byzance et des traditions ancrées en terre bulgare. Nourri de cette force intérieure, le peuple préservera son identité en refusant de se soumettre aux conversions forcées lors du joug ottoman, tel le héros Balkandji Yovo dont la légende est chantée encore de nos jours. Ce ne sont pas tant les faits historiques qui importent que la ferveur qui transcende les frontières entre les mondes profane et spirituel. Tout cela a réveillé notre curiosité de connaître la manière dont ce lien entre l'homme et le divin a été exprimé à la source dans les chants sacrés.
Nous nous sommes mises en quête.
A la rencontre de la liturgie orthodoxe chantée traditionnellement par les hommes, au cours de nos pérégrinations musicales dans une Bulgarie écartelée entre l'Europe et l'Orient, les modes médiévaux bulgaro-byzantins nous ont particulièrement touchées. Imprégnées de cet univers, nous nous le sommes réapproprié en adaptant ce répertoire à nos voix et sensibilités ou en le recomposant. Une manière pour nous de perpétuer la tradition ancestrale d'inventions, de transformations de l'écriture musicale, laissant à chaque auditeur l'imaginaire comme contrée secrète vers celui qui nous appelle. »

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Rédigé par Daniel

Publié dans #les concerts de 2008

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